Poétesse ... écrivain ... funambule des mots

Insouciante, je patauge

Dans le ruisseau de mon enfance.

Je souris, pensant, aux dimanches

Où pour échapper à la messe,

Je m’évadais à travers les champs …

A perdre haleine, j’me dépêchais

De te rejoindre dans notre nid

Abri de fortune où je pouvais

Me confier, à toi mon ami

Qui as toujours su être patient.

La rivière, qui suit son cours,

M’entraîne, au gré des tourbillons

Dans une valse de souvenirs

Dont j’aimerais qu’ils soient le brouillon

De celle que je suis maintenant.

Mais peut-on réellement effacer

Le passé ou gommer les ombres

Des peines et maux enracinés

Jusqu’au plus profond de son être ?

Je vous en prie, dites-moi comment ?

Souvent le fleuve de ma vie a

Débordé de toutes mes larmes.

Bien que tu sois parti loin de moi,

Tu as laissé ouvert, pour mon âme,

La vitre qui chasse les tourments.

Ravie et le cœur plein d’espoir,

Je termine la traversée,

Abandonnant les sentiments noirs,

Que de là-haut, tu as soufflés,

Pour que mon chemin soit rayonnant.

©Mannuella Iseni

Tableau réalisé par Marc Mathieu

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