Poétesse ... écrivain ... funambule des mots

Voyage dans le temps ... juste avant de fermer les yeux ... l'heure du bilan a sonné et ... m'entraîne dans un voyage temporel ... remontant les aiguilles de l'horloge de ma vie ... pour me ramener vers le cocon de l'enfance ... joies ... peines ... petits bonheurs ... grands malheurs ... chaque pas fut assumé de gré ... de force ... les leçons ont été tirées ... pour me rendre plus forte ... chaque expérience douloureuse ... ou non ... m'a ouvert l'esprit ... pour qu'enfin ... je parte l'âme en paix ... et le sourire au coeur ...

L'heure a sonné, l'hiver s'est installé:

Je suis attendue de l'autre côté ...

Ca laisse peu de temps pour voyager ...

D'ici peu, les volets seront fermés.

Ma vie fut riche de peines, de joies,

Mes amis, réjouissez-vous pour moi!

Votre amour m'escorte dans l'au-delà

Où amis ... parents ... me tendent les bras.

L'automne était à peine commencé ...

Quel chemin choisir? Aucune idée!

Tout me semble si dur ... si compliqué

Alors pas d'autre choix que d'avancer.

Rouée de coups, je me suis battue

Pour ma vie ... puis une main s'est tendue

Et enfin le bonheur est apparu

Mettant du baume dans mon cœur déchu.

L'été ... saison de l'insouciance:

Période de l'adolescence

Quand la légèreté est de mise

Et que la vie me dit: "vas-y fonce"

Et soudain survient le drame ... l'horreur

Dans un accident mon amie meurt:

Elle fut mon soutien dans mes cauchemars

Quand je dus faire face aux pervers.

Mes souvenirs m'entraînent au printemps

Saison de l'enfance et du beau temps

Où tout est coloré et pétillant

Tel un feu d'artifice scintillant.

Les premières douleurs s'implantent

Quand mon petit univers éclate

Et que l'enfer ouvre grand ses portes

Me précipitant dans l'épouvante.

Et maintenant que la fin approche,

Ultime effort: mon cœur s'accroche

Mais déjà mon âme se détache

Et quitte doucement les rivages.

Pour voguer vers cette chaude lueur

Synonyme de paix et de douceur.

Parents ... enfants ... amis ... chantez en chœur

Car enfin, ici, cessent mes malheurs.

©Mannuella Iseni

  Tableau réalisé par Marc Mathieu