Poétesse ... écrivain ... funambule des mots

Poétesse ... écrivain ... funambule des mots

LE CONVOI DE LA LIBERTE

Lundi 14.02, le jour J est arrivé ! Cela fait une semaine que je suis sur des charbons ardents. Cependant depuis deux semaines, je visionne vidéos, reportages et autres afin de voir ce qu’il se passe à Ottawa. Le convoi de la liberté … La Nouvelle-Zélande embraye et forme son propre convoi de la liberté.

 

Ah si ce vent de la liberté pouvait souffler sur l’Europe ! Réalité ? Utopie ? Au plus profond de mon cœur, j’espère de toutes mes forces que le convoi parvienne à nos frontières. Euh … pas le convoi canadien mais son homologue européen. Que les citoyens et citoyennes de l’Europe s’unissent comme un seul peuple et fassent pression sur nos gouvernements. Mes prières auraient-elles été entendues ? Une chose est sûre, c’est que sur le grand mouchard l’appel est lancé. Très rapidement les adhérents rejoignent en masse le groupe formé Tous ont soif de liberté, ne voulant plus vivre masquer et surtout refusant le pass de la honte.

 

Fini le stade où l’on vous demande vos papiers, maintenant c’est le QR code de votre état de santé qui est demandé ou plus exactement exigé de présenter pour entrer dans certains lieux. Depuis deux ans que les « scientifiques » et leurs acolytes les politiques jouent avec nous tels des marionnettistes avec des pantins. Au début, nous y avons cru à leur histoire de « pandémie » acceptant d’être confinés, réduisant nos libertés à peau de chagrin. On ne vit plus, nos enfants tournent comme des lions en cage. Tout ça pourquoi ? Parce qu’une bande d’abrutis a fait mumuse avec un « virus », violant tous les codes de l’éthique et humain. Comme de braves petits pions, nous nous sommes pliés à toutes leurs règles de plus en plus aberrantes.

 

Mais là, la coupe est pleine … Que dis-je ? Elle déborde même et il est temps de rappeler à ces messieurs, faiseurs de mort, que nous ne sommes pas leurs jouets !

Vendredi 11.02, départ des quatre coins de la France d’un convoi de la liberté. Objectif : atteindre Paris le dimanche pour ensuite faire route vers Bruxelles, capitale de l’Europe et à l’image d’Ottawa, paralyser l’Europe afin de mettre fin au pass du mensonge, cesser la « vaccination » machiavélique, réintégrer le personnel soignant suspendu sans indemnité ni salaire et réclamer la démission de ces gouvernements liberticides.

 

Ca y est lundi ! Je suis levée bien avant l’heure, l’excitation gagne au fur et à mesure que les aiguillent égrènent les minutes. Je compte bien manifester mon mécontentement de mes frères et sœurs d’infortune. Dix heures, je suis à Bruxelles, venue en covoiturage. Et si nous entrons dans Bruxelles sans encombre, il n’en est pas de même pour les automobilistes ayant des plaques françaises. D’après les médias, 7500 policiers sont déployés sur la capitale belge pour faire face à une manifestation pacifique !!! Hé oui, rappelons-le … le convoi de la liberté est PACIFISTE !!! Nous rejoignons un couple, place du Luxembourg, qui comme nous, tente de retrouver les autres convoyeurs, éparpillés volontairement par les forces de l’ordre.

 

Ajoutons une mauvaise communication, via le mouchard mondial et manipulé par une élite qui tremble devant des gens réclamant la levée des restrictions grotesques et inutiles. Quelques membres veulent nous rejoindre mais impossible car des policiers nous séparent. Nous prenons la décision de nous rendre au parc du Cinquantenaire. Lorsque nous y arrivons, nous sommes estomaqués face au déploiement du dispositif flicaille. D’autres groupes, principalement français, nous rejoignent. Des chants fusent, malgré les revendications et la rage qui nous animent, c’est la bonne humeur qui est prônée. A voir la tenue des agents de l’ordre, si on peut les appeler ainsi, je pense au playmobiles et j’ai presque envie de rire tant ils semblent ridicules dans leur accoutrement : casque, matraque, bottes et gants façon « robot cop », armes, bombes lacrymogènes, bouclier et gilet pareballe. Si certains comprennent les revendications et font preuve d’empathie, d’autres sont clairement là dans l’espoir d’en découdre avec les manifestants.

 

Nous apprenons par la voie des ondes et super mouchard que des manifestants ont été pris en nasse par les forces de l’ordre, place Ste Catherine, et que ces derniers font usage de bombe lacrymogène. Nous faisons mouvement dans l’espoir de tirer nos amis de ce mauvais pas. Bien mal nous en prit car aussi vite, les flics font également mouvement et nous finissons encerclés, gazés. Un petit excité de la bombe lacrymo asperge à tout va. Il me fait penser à mon berger allemand qui se montre agressif au moindre danger. Par chance, l’excité de la bombe est recadré par son chef et la bombe retrouve sa place à la ceinture du playmobil.

 

Nous sommes repoussés vers notre point de départ, à l’entrée du parc du Ciqnuantenaire. La douleur aux jambes se réveille et je ralentis le pas. Mini-playmobil 2 tente de me faire tomber à deux reprises. Je râle face à son comportement, lui disant que ça ne sert à rien de vouloir me faire chuter. Une des manifestantes présentes à mes côtés, se tourne et commence à le filmer. Playmobil 2 met de la distance entre lui et moi. En y regardant de plus près, je constate que mes deux playmobils sont les plus petits de la bande. Là encore, je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement canin : c’est bien connu que ce sont les petits roquets qui sont les plus hargneux.

 

Alors que nous sommes en nasse, nous apprenons qu’à la place Ste Catherine, certains ont été embarqués et mis en garde à vue, d’autres ont pu repartir.  Dans la foulée, nous apprenons par vidéos en direct que des policiers tabassent et embarquent des femmes à la Grand Place de Bruxelles.

Seize heures, nous sommes priés de quitter les lieux si nous ne voulons pas être mis en garde à vue. Nous décidons, mon covoiturier et moi, de reprendre la route. Bien que je sois tentée de rallier un groupe du convoi de la liberté dans un autre quartier de Bruxelles mais la douleur aux jambes me conseille de rentrer.

 

Sur le chemin du retour, je m’interroge … Où étaient mes concitoyens ? Ces Belges qui ne cessent de râler sur tout : la hausse des prix, la diminution du pouvoir d’achat, les lois liberticides, etc. etc ? Où était mon peuple ? Ces hommes et femmes dont la devise est « L’union fait la force » qui réclament à cors et à cris une vie plus décente ? Ils ont brillé par leur absence !

 

Avec le recul quand je fais le bilan de cette journée, je suis mitigée. Bien que l’intention soit excellente, l’organisation ne fut pas à la hauteur. Cependant une chose a été prouvée, si toutefois c’était encore à prouver, sans le moindre doute : Facebook est le plus grand des mouchards au monde. J’ai beau éprouvé un sentiment de déception, je ne manquerai pour rien au monde le prochain rendez-vous du convoi de la liberté.

 

©Mannuella Iseni

 



18/02/2022
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 63 autres membres